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Posts Tagged ‘versailles’

Pas de débat sur la disparition du « mademoiselle » ici (bien que nous ayons un avis sur la question, hein Alice?). En revanche, un débat sur la traduction de a Noiva de Joana Vasconcelos, à qui nous sommes allées rendre une petite visite vendredi dernier, oui. En français, doit-on parler de la fiancée ou de la mariée ? Il ne semble pas y avoir de différence entre les deux en portugais !? Alors madame ou mademoiselle ? Certains d’entre vous sauront peut-être m’éclairer… Ce n’est pas tout à fait par hasard que je pose la question, car l’œuvre toute entière de la sculptrice d’Oeiras interroge la féminité et la place des femmes dans la société.

A Noiva est, en tous cas, la sculpture de l’artiste qui aura le plus fait parler d’elle. Si vous avez raté la polémique artistique de ces dernières semaines, sachez que le Château de Versailles a refusé que l’œuvre soit présentée dans l’exposition consacrée à l’artiste portugaise, qui se tient tout l’été dans ses Grands appartements et ses jardins. Je vous laisse seuls juges des explications (hypocrites ?) avancées. Toujours est-il, que par un heureux concours de circonstances, la sculpture monumentale est finalement exposée, dans le même temps, au Centquatre, en accès libre jusqu’au 18 septembre.

La Mariée (ou la fiancée donc ?) est une sculpture en forme de lustre, qui se compose de 25000 tampons hygiéniques reliés entre eux par des fils d’acier. L’effet est fort impressionnant et très esthétique. Le détournement d’un objet luxueux et délicat en des milliers de pampilles triviales m’a paru rempli d’un humour certain, teinté de féminisme. Une œuvre culottée (c’est le cas de le dire), oui, mais choquante au point que Versailles la refuse !? Sommes-nous encore si pudibonds ?

Toutefois, je m’interroge sur la présence très visible de la marque de tampons utilisée, au point qu’elle soit précisée sur le cartel de présentation de la sculpture. Est-elle mécène, Vasconcelos lui fait-elle de la pub ? Faut-il voir, là aussi, une trace d’ironie ?

Les controverses autour de l’artiste et de son œuvre auront au moins eu le mérite de faire marcher le bourdonnement médiatique à plein régime. Tant mieux pour elles.

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Si la saison culturelle est officiellement finie, celle des festivals d’été et évènements en plein air bat son plein. Ainsi, les spectacles du bassin de Neptune, au château de Versailles, ont repris (petite idée pour septembre : allez voir le spectacle pyrotechnique du groupe F, après avoir profité des grandes eaux nocturnes ! Celui de l’an dernier était magnifique…). Hier soir, j’ai donc concilié le cadre grandiose de ce château plein de souvenirs (j’y ai travaillé un été) et le plaisir des yeux d’un spectacle d’Angelin Preljocaj : la réunion de son « Noces », créé en 1989, et du « Sacre du printemps », créé en 2001.

J’avais hâte de voir une nouvelle fois ce chorégraphe dont le « Blanche-Neige » est définitivement mon coup de cœur 2009-2010 ! Je n’ai pas été déçue par la chorégraphie en elle-même, mais la musique de « Noces » était un peu décousue à mon avis. Quant au « Sacre », je n’ai pas tout à fait compris le parti-pris du propos : deux scènes de viols et une danseuse nue à la fin… soit. Je serai en tout cas peut-être capable de déterminer si cette alternance entre des moments d’esthétique pure et de quasi-absurdité est la marque de fabrique du chorégraphe, début octobre, lorsque j’aurai vu son futur spectacle du théâtre de Chaillot !

J’adresse mon compliment spécial à ces danseurs capables de danser 1h30 par 30°C et au milieu des moustiques… et de sourire encore à la fin !

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